LA PURETÉ DU TRAIT
Conserver l’âme d’un design né il y a plus d’un siècle tout en s’adaptant aux envies modernes: voici la mission que s’est fixée la maison parisienne pour transporter son icône horlogère vers une nouvelle dimension.

Qu’elle soit Cintrée, Must, Asymétrique, Chinoise, Américaine, Française, la montre-star de Cartier se décline à l’envi sans toutefois bouleverser son esthétique. Ce don de rester la même sans jamais être complètement la même représente un défi pour les équipes de création de la maison parisienne, notamment lors de la conception de la Tank Louis Cartier dévoilée plus tôt cette année.
Née en 1917, elle adopte le nom anglophone d’un char d’assaut blindé dont la perspective, vue du ciel, façonne les brancards arrondis de sa silhouette rectangulaire, puis en 1922, elle est retravaillée selon les instructions de Louis Cartier (1875-1942), petit-fils du fondateur de la société qui porte son nom, des lignes directrices qui lui font gagner du galbe, de l’harmonie, et sur lesquelles reposent encore aujourd’hui l’inventivité fertile de Cartier.
Près d’un siècle plus tard, la Tank s’adapte aux envies du monde moderne en amplifiant subtilement son volume. Etanche à 30m, son boîtier élancé, proposé en deux couleurs d’or, jaune ou rose, mesure désormais 38.1mm x 27.75mm et présente une sveltesse raffinée d’à peine 8.18mm. Fidèle à la signature visuelle typique de la marque française et commune à une large majorité de ses modèles, l’anguleux cadran blanc argenté que rehausse un motif flinqué déploie un tour d’heures fait de chiffres romains longilignes et une minuterie en chemin de fer. L’essentiel du temps se traduit par deux aiguilles centrales de type glaive en acier bleui auxquelles donne vie le calibre 1899 MC à remontage automatique.
